Continuer à vivre après la perte d’un enfant

C’est un sujet grave qui était abordé jeudi 11 mai dernier, en présence de Séverine Paris et de Rémy Ducret, de Sevrier, qui ont eu la douleur de perdre leur fille Émie il y a 3 ans. Comme l’a expliqué Rémy au début de séance, il leur semblait important   de faire découvrir au public de Ciné Laudon le film de Damien Boyer et Nans Thomassey, Et je choisis de vivre,qui décrit très justement les épreuves traversées par des parents vivant la même tragédie.

Les parents d’Émie souhaitaient aussi par cette soirée, rendre un hommage et remercier les associations qui les ont soutenus pendant la maladie de leur fille, et après : l’Association Soleil Rouge, dont les clowns apportent de véritables bouffées d’oxygène pendant les parcours de soin, et l’Association LocoMotive, représentée par Mmes Cathy Amiel et Martine Berthaud, qui accompagne au CHU de Grenoble les enfants atteints de leucémie et de cancer, et leurs parents.

Un film bouleversant

 Ce sont des spectatrices et spectateurs très émus qui ont suivi le voyage d’Amande, en deuil de son fils Gaspar, dans le documentaire Et je choisis de vivre. Pour atténuer sa douleur et essayer de comprendre comment elle peut survivre, Amande décide de marcher et d’aller à la rencontre d’autres parents, mais aussi d’elle-même. Sur son chemin elle croisera un auteur spécialiste du deuil, un yogi, et des mamans et des familles qui partageront leurs sentiments, leurs expériences personnelles, leurs résiliences… Pleurs, mais aussi rires et danses seront au rendez-vous de ce parcours intime filmé avec beaucoup de délicatesse, dans le cadre naturel enchanteur de la Drôme.

Vivre, c’est le mot que l’on peut retenir de ce film bouleversant, à l’issue duquel il a été bien difficile pour le public de prendre la parole…

Des témoignages authentiques

Cathy Amiel a confirmé qu’il était essentiel pour des parents ayant perdu un enfant de se retrouver, d’échanger, car ils peuvent s’exprimer librement sans peur du jugement, alors que leur entourage n’est pas toujours en mesure de comprendre leurs réactions. Elle a aussi constaté dans son association qu’il existe beaucoup de solidarité entre les enfants des familles touchées.

 Martine Berthaud, qui a perdu sa fille âgée de 3ans il y a 43 ans, confirme les témoignages filmés : on n’oublie jamais un enfant disparu, l’amour est toujours là même longtemps après, et même lorsqu’on poursuit sa vie en ayant d’autres enfants.

Certains spectateurs ont souligné combien le décor naturel du film permettait d’aller à l’essentiel ; la marche est d’ailleurs souvent un remède à la douleur, comme l’a souligné Cathy, évoquant un papa ayant fait le chemin de St Jacques de Compostelle.

Le rire aussi est primordial, des personnes présentes dans la salle ont témoigné avoir vécu des expériences très positives avec les clowns.

Rémy Ducret a remercié l’Association LocoMotive pour son accompagnement, et Ciné Laudon et son public pour son accueil, et les dons effectués au profit des associations citées.

Cette soirée spéciale au cinéma inaugurait l’événement   « la Marche d’Émie » organisé  le 13 mai à  Sevrier, en souvenir d’ Émie, et au profit des enfants malades du cancer.

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