Animation autour du film La théorie du boxeur 

Nous étions une bonne cinquantaine de motivés à venir assister à la projection de La théorie du boxeur ce jeudi 26 septembre. 

Au cours de la soirée, nous avons pu découvrir ce documentaire passionnant sur la révolution indispensable des pratiques agricoles en raison du changement climatique. 

Benjamin Coutière, animateur Fresque du climat, nous rappelle que ce film fait suite au documentaire de Kamea  Meah « En quête de sens », qui interrogeait déjà en 2019 nos visions du monde. 

Dans La théorie du boxeur, c’est la sécheresse spectaculaire de 2022 qui bouleverse la vallée de la Drôme et agit comme un électrochoc sur les consciences. Nathanaël Coste interroge les agriculteurs sur les adaptations qu’ils sont forcés d’inventer concernant l’agroécologie, la gestion de l’eau et des sols et comment ils redécouvrent certaines techniques ancestrales ou investissent dans la technologie. 

A la fin du film et avant le verre de l’amitié, des acteurs locaux sont venus présenter avec passion leurs fermes et les difficultés qu’ils rencontrent.  

A la fin du film et avant le verre de l’amitié, des acteurs locaux sont venus présenter avec passion leurs fermes et les difficultés qu’ils rencontrent.  

Marie Pannetier, ingénieure, qui a créé avec son mari enseignant la ferme urbaine Ceux qui sèment en 2020 à Annecy, a évoqué les difficultés du foncier dans la région, le terrain qu’ils occupent étant en bail précaire. Elle appelle à un sursaut citoyen la population et nous demande d’interpeller nos maires. 

Jean-François Prieur, maraîcher du Bouquet Savoyard, est passé en bio en 2010 après avoir repris la ferme familiale. Il souligne la prise de conscience des jeunes stagiaires qu’il reçoit et qui l’ont beaucoup fait évoluer. 

Johan Bocquet de la Ferme du Ponant, a également pris conscience de la nécessité de se diversifier mais a du mal à se lancer pour des raisons économiques. Il souligne que dans la région 160 % de la production est dédiée au fromage de vache, pour seulement 4% au maraîchage. On est très loin de la diversification et de l’autonomie alimentaire ! 

S’en suit un débat avec le public sur le projet alimentaire agricole du territoire (PAT) du Grand Annecy qui semble assez obscur pour tous. 

L’idée, pour soutenir les agriculteurs, est que les consommateurs passent par des AMAP et se rapprochent des agriculteurs, mettent leurs terrains à disposition et sollicitent les élus pour dire ce qu’ils souhaitent pour leur territoire. 

Cette discussion animée s’est poursuivie joyeusement autour du verre de l’amitié et l’on se promet de convier à une prochaine projection les maires des alentours n’ayant pas pu être présents à celle-ci. 

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